Il y a 2 façons d'exciter les atomes ou les molécules d'un corps afin de produire un rayonnement visible : l'incandescence et la luminescence. Les ampoules classiques et les lampes halogènes sont des lampes à incandescence dont la lumière est produite par élévation de la température d'un filament. Les tubes " fluo " et les lampes basse consommation (appelées aussi fluocompactes) utilisent la luminescence produite par des poudres tapissant l'enveloppe des tubes.

Toute lampe, quelle soit incandescente ou luminescente, absorbe de l'énergie électrique pour produire de la lumière. Mais toute cette énergie n'est pas convertie en lumière et une grande partie est perdue en chaleur. La quantité de lumière visible émise par une lampe s'exprime en lumens. C'est cette valeur qui caractérise vraiment la quantité de lumière fournie, et non le nombre de watts, qui n'exprime, lui, que la consommation d'énergie électrique. Pour comparer différentes lampes, il faut donc comparer les lumens fournis par watt consommé.

Lampe à incandescence :13, halogène : 14, lampe flucompacte : 60, fluo : 63.

Remarque : Le néon est un gaz utilisé dans les tubes pour enseignes, mais pas dans les tubes fluorescents, appelés très improprement néons : il y a du mercure, de l'argon, du krypton, mais pas de néon.

Lampe à incandescence ; Lampe halogène ; Néon ; Basse conso

Puissance 75W ; 60W ; 15W ; 15W

Efficacité/énergie : 13 lumen/W 14 lumen/W 63 lumen/W 60lumen/W

Prix moyen à l'achat 4 à 8 F 30 à 60F 15 à 30F 60 à 100F

Durée de vie 1000 h 2000 h 9000 h 12000 h

 

Les lampes halogènes sont très utilisées en éclairage indirect, produisant une lumière d'ambiance certes agréable, elles sont très énergivores : une lampe halogène " crayon " de 500 W utilisée chaque soir pendant 3 heures consomme 550kW/an, soit plus que 2 lave-linge. De plus les lampes halogène chauffe si fort, qu'elles peuvent présenter des risques pour la sécurité.

Remarque : Le rendement thermodynamique d'une centrale de production d'électricité thermique (classique ou nucléaire), est de l'ordre de 33%. Les pertes sur le réseau français sont de l'ordre de 11%. Enfin le rendement de conversion en lumière d'une lampe à incandescence n'est que de 5% seulement. Au total 98.6% de l'énergie primaire utilisée pour nous éclairer par des lampes à incandescence est perdue en chaleur ! Si une lampe fluocompacte dure beaucoup plus longtemps et consomme le 5ième d'une lampe à incandescence classique, elle est plus chère à l'achat (75 F en moyenne). Alors cela vaut-il le coup de changer sa vieille ampoule pour une basse conso ? En comparant une ampoule à incandescence de 100W avec une ampoule basse conso de 20W, le surcoût initial est de 67F. En moins d'un an seulement le surcoût est amorti et les économies commencent. En fin de vie, soit 12000 heures, la lampe basse conso a permis d'économiser 700F. Durant sa vie, une seule lampe fluocompacte de 20W permet une économie de 1000kW, évitant ainsi les émissions polluantes et la génération de déchets liés à la production d'énergie correspondante. Ainsi en France ; cette petite lampe évitera l'émission dans l'atmosphère de 60 kg de C02 et de 0,4 kg d'oxyde de soufre, et elle rendra inutile la production de 150cm3 de déchets nucléaires. Toutes les 6 heures d'utilisation une lampe fluocompacte économise son propre poids en pétrole !

Cependant, on ne peut pas encore considérer ces lampes comme totalement écologiques, car elles contiennent un peu de mercure, un métal toxique. La quantité de mercure utilisée dans une lampe est néanmoins faible (10mg pour les lampes ayant l'écolabel européen).

Le bilan écologique de ces lampes est, malgré tout, beaucoup plus favorable (la fabrication et l'élimination ne représente que 10% de l'écobilan d'une lampe, 90% portent sur l'énergie consommée et le transport, étroitement liés à l'efficacité et à la durée de vie d'une lampe.

De "La maison des négawatts (le guide malin de l'énergie chez soi)"